Optimiser les charges salariales dans la distribution :
– un gain annuel de plus de 200 € par travailleur
– une amélioration de la marge opérationnelle
Le secteur belge de la distribution présente un sérieux désavantage concurrentiel par rapport à ses concurrents directs, mais le potentiel d’amélioration est important. Selon une étude récente d’Ayming Belgium, société de conseil en amélioration de la performance, l’optimisation des charges sociales et fiscales sur les salaires génère des gains insoupçonnés dans le retail.
En termes de coûts salariaux, les acteurs belges de la distribution accusent un désavantage concurrentiel compris entre 3,8 % et 6,6 % (hors TVA) par rapport à leurs concurrents néerlandais. En octobre 2018, Ayming Belgium a mené une étude comparant les charges sociales et fiscales sur les salaires dans le secteur de la distribution et l’industrie manufacturière belges , ainsi que les économies possibles grâce à des mécanismes d’optimisation.
Plus de 200 euros d’économies par travailleur
Hors personnel impliqué dans la R&D, le secteur du retail dispose d’un potentiel d’optimisation beaucoup plus important de ses charges sociales et fiscales sur les salaires que l’industrie manufacturière : les consultants d’Ayming Belgium chiffrent les économies possibles à 206,22 euros par travailleur, en moyenne, sur la base des chiffres 2017, contre 125,88 euros « seulement » dans l’industrie manufacturière.
Il y a deux raisons essentielles à cet écart important. « Tout d’abord, le niveau de qualification des employés : la distribution emploie du personnel souvent moins qualifié que l’industrie, ce qui lui permet de solliciter des réductions de cotisations patronales « groupe-cible » plus importantes. Comme leur nom l’indique, ces réductions concernent des groupes-cibles de travailleurs, tels que les jeunes travailleurs peu qualifiés par exemple. Ensuite, le retail enregistre une plus forte rotation du personnel en contact avec la clientèle que l’industrie. Ces deux raisons font que la fréquence d’éligibilité aux aides est plus élevée dans la distribution que dans l’industrie manufacturière », explique Laurie Pilo, Managing Director d’Ayming Belgium.
Profiter des dispenses et exonérations régionales n’est toutefois pas une mince affaire. Lorsqu’une enseigne dispose d’implantations dans les trois régions du pays, son département RH doit consacrer énormément de temps aux démarches de sollicitation et à la gestion administrative de dispositifs multiples, avec des erreurs possibles d’encodage et d’interprétation lorsque la chaîne de transmission des données n’est pas totalement fluide entre le point de vente et le service Payroll. « Se faire accompagner dans l’application de ces mesures complexes permet de tirer le meilleur parti des incitants régionaux et d’éviter les frais administratifs cachés », affirme Laurie Pilo. À la clé : une amélioration des marges opérationnelles, particulièrement sous pression dans le secteur du retail. Selon l’étude d’Ayming Belgium, les économies potentielles sur le montant annuel de la masse salariale peuvent grimper jusqu’à 0,40 % dans la distribution, contre 0,17 % dans l’industrie manufacturière, ce qui impacte directement le résultat opérationnel.
Deux autres enjeux : la digitalisation et la compétitivité du point de vente
En 2018, les achats en ligne effectués en Belgique devraient atteindre 12 milliards d’euros. La généralisation de l’e-commerce est un défi majeur pour les acteurs traditionnels de la distribution. Les investissements à consentir dans le développement d’un webshop et la gestion de la chaîne logistique sont considérables. Saviez-vous, par exemple, que 4 % des ventes sont perdues chaque année en raison de marchandises en rupture de stock ? Les nouvelles technologies (Big Data, intelligence artificielle, authentification biométrique, réalité augmentée, etc.) imposent, elles aussi, des investissements très lourds en R&D. Ces projets permettent de solliciter des aides publiques à l’emploi et des subsides à l’innovation. Quel est l’enjeu ? Transformer le défi de la digitalisation en un avantage concurrentiel !
L’une des tendances dominantes dans le retail est le phygital, qui consiste, pour les enseignes, à développer une complémentarité entre les canaux digitaux et les points de vente physiques. Cette stratégie requiert une mutation des points de vente, chargés de sublimer l’expérience client. Actuellement, plus de la moitié des consommateurs dans le Benelux combine les achats en ligne et en boutique, les premiers représentant en moyenne 20 % du total des achats. Pour renforcer l’attractivité de ses points de vente, une enseigne doit mettre l’accent sur la formation et la fidélisation de son personnel, mais aussi sur la flexibilisation des horaires. Un audit de toutes les dimensions d’un projet phygital permet d’optimiser les mécanismes d’aides disponibles, comme, par exemple, l’exemption partielle du versement du précompte professionnel pour le personnel IT ou les chercheurs impliqués dans des projets digitaux.
« En faisant jouer l’ensemble de ces mécanismes, les gains peuvent être réellement substantiels. Pour l’un de nos clients, grande enseigne de la distribution spécialisée, les économies générées se sont chiffrées à 328.400 euros », conclut Laurie Pilo.
À propos d’Ayming
Ayming est un groupe international de conseil en Business Performance axé sur quatre domaines d’expertise : les ressources humaines, les opérations (achats, chaîne logistique…), la finance et l’innovation Il est implanté dans 16 pays pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie. Ayming Belgium est active depuis plus de quinze ans dans l’anticipation, l’accélération et la sécurisation de la performance opérationnelle de plus de 400 entreprises en Belgique. Elle compte, notamment, de nombreux clients dans le secteur de la distribution.
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